VANINA LANGER: MEDIUMS MIXTES

Cléo et Marguerite (la mère et l'enfant), 2021

Dessin sur papier et tissus marouflé sur toile, fils de fer, perles et anneaux, 300x180cm

Je ne sais pas si c'est la poule ou l'oeuf
et Marguerite non plus...

Il s’agit toujours chez l’artiste de prendre place dans le monde, de questionner la figure dans son fond, son monde et son sens. Dans Cléo et Marguerite : L’infante Marguerite s’installe dans une culture antique connectée au cosmos. Elle tire sa révérence au spectateur dans la parure d’une mère égyptienne. Dans cette déesse du soleil, ses cheveux blonds coulent et s’enracinent, à moins qu’ils ne deviennent des chemins à parcourir par nos enfants. La question des liens intergénérationnels se pose dans un siècle éclaté. C’est en référence à cette fragmentation que l’artiste crée. Elle glane des miettes, rassemble et recompose une sorte de puzzle de manques. Elle recolle et recoud morceaux de tissus, dessins, photos...

S'interrogeant sur notre relation au vivant, l’artiste questionne la posture humaine dans son environnement, actuel et originel. Son histoire met en scène une enfant : la princesse Marguerite des Ménines, face à la reine Cléopâtre. Ce face à face enjambant plusieurs siècles questionne notre présence sur terre avec l’inquiétude d’un monde de plus en plus « fini ». Faisons-nous l’autruche? Le contre-sens culturel de l’expression voit l’autruche plonger son cou dans la terre pour fuir, erreur… Le trou est un nid et ce grand oiseau qui ne vole pas veille à ses oeufs, protége sa descendance. Au garage Amelot, l’installation incarnait l’Infante dans une posture contre-nature, elle faisait l’autruche dans ses consanguinités royales et mortelles sans voir le visage solaire d’une mère qui semblait s’éloigner. Leur face à face tronqué cherchait le fil le long des lianes blanches entre elles. Cou d’autruche infini, en quête de terre, ou entrailles de Marguerite en suspens ?

Ici, Cléopâtre retrouve la chair de son visage, ses yeux fermés tendent leurs cils, couvent l’enfant revenue comme un rideau de théâtre effiloché. Les liens courent sur l’oeuvre, se parent, ils pourraient ouvrir une nouvelle aire où il faudra prendre place dans ce principe de poupées russes infiniment penchées sur l’avenir.

Partie centrale de l'oeuvre

Zoom central

FAIRE L’AUTRUCHE, installation monumentale, 2021

800m2, Garage Amelot, Paris

FAIRE L’AUTRUCHE

Je ne sais pas si c’est la poule ou l’oeuf et Marguerite non plus

Pièces présentées mai 2021 dans l'installation d’art total au Garage Amelot, Paris : VIDEO DE L'EXPO

La forme et le fond, Enigmes, 2020
Collage dessiné et textiles marouflés sur toile, plumes. 34x14 x2cm

Cléo au bain, 2020
Collage dessiné et textiles marouflés sur toile, plumes. 34x34x2cm

Je ne sais pas si c’est la poule ou l’oeuf et Cléopâtre non plus, 2021

Collage dessiné sur papier, textiles et cuirs, marouflé sur toile 76x 48cm

Cléo à petits pois. 2021.

Collage dessiné sur papier, textiles, marouflé sur toile.

La Dadatura (vue latérale et zoom), 2020

DADATURA / Atelier des vertus, 2021
Exposition conçue par Katia Feltrin

JARDIN COSMIQUE / Espace Canopy, 2019

Exposition avec Paulin Lefeuve, Commissariat Pierre Allizan

ENIGME EGYPTIENNE / Palais Louxors, Paris / 2019

EX-VOTO ROSE / Galerie Plateforme, Paris / 2019
Exposition collective de Laurent Quenehen

JE NE SAIS PAS ET MARGUERITE NON PLUS / 2018

Résidence Caravane Kick'Art, Pantin / Oeuvre collaborative

INSTALLATION FINALE :

FANTAISIE / 2017 / LE CELSIUS

Fantaisie, à partir d'une enfant aperçue Porte de la Villette.

Peinture, crayons, fil de fer et perles sur papier marouflé, environ 45x25cm, 2017

Du 23 au 25 juin, le Celsius ouvre ses portes

pour l'exposition Fantaisie

sur une proposition de Claire Vaudey.

Rdc: Yasmina Benabderrahmane, Julien Deprez, Marie Dupuis, Emma Tandy, Sara Favriau, Sophie Gaucher, Charlotte Georgin, Victoria Knights, Vanina Langer, Vincent Lemaire, Jack McNiven, Jérémie Paul, Thomas Perino, Charles Sauvat, Joe Sobel, Beatriz Toledo.

1 étage: Coraline de Chiara, Julien des Monstiers, Léo Dorfner, Michaële-Andréa Schatt, Romain Trinquand, Claire Vaudey.

PAYSAGE DE LYDIE 2015

ESPACES, 2014

Sans Titre et Sans Sujet. 2013.

Encres, peinture, photo, dessin au crayons et perles sur papier.

Série de 20, 21x15cm chacun.

Série de recherche sur laquelle je travaille depuis plusieurs mois, elle a commencé par la réalisation de plages de peintures quasi monochromes. Elle s’est ensuite faite de façon ludique avec des morceaux prélevés dans ces étendues colorées ou dans des impressions photographiques réalisées dans des jardins à Paris. Terrain de jeu et fabrique à espaces, je m’y attache à suggérer des profondeurs tout en affirmant une planéité. Terrain de récréation, les plans s'évasent, souvent à contre sens pour nous laisser entre-deux. Ils deviennent pans, jouant à cache-cache entre figuration et abstraction, et un paysage apparaît avec presque rien. Une série de personnages recouverts de tissu blanc, écrans sur le corps plutôt que voiles devant, rythme la série comme le souvenir d’une présence fondue dans son fond.

Détails de la série, 21x15cm chacun :

OCEANIE / Résidence Galerie Collectie, 2013.

Kalymnos. 2013. Stylo bic sur papier bristol.10x60cm (4 fois 10x15cm).

L’Océanique. 2012. Peinture, plastique, perles, fil de fer et à coudre, paillettes et médiums mixtes sur papier marouflé sur morceaux de polystyrène juxtaposés. 60x80x5cm.

Tableau-objet fait de 17 pièces de polystyrène aux bords taillés mesurant entre 3/10cm x 3/15cm x 2/5cm chacun, cette œuvre fragmentaire s’apparente à un puzzle ou casse-tête chinois. Proposant la possibilité de faire et refaire son île sur le mur, ses différents morceaux forment la projection matérielle d’un ailleurs originel qui détiendrait la clef des questions sans réponses. Au centre inférieur de l’île, une pièce rectangulaire verte greffée de végétaux en plastiques et de reliefs variés, montre une silhouette germinant de fils ou de lianes. Cette présence camouflée évoque pour moi un sentiment océanique. Il y a dans ce sentiment décrit par Romain Rolland, l’idée d’une fusion de l’être avec l’espace, un sentiment d’éternité sans bornes perceptibles, proche du sublime.

Détail d'une pièce centrale de l'île :

La réflexion de la guenon. 2012. Médiums mixtes, papiers découpés, perles, fil de fer, pâte à modeler cuite, sur morceau de polystyrène. 30x30x30cm.

Cette œuvre relevant du tableau-objet est une reprise humoristique de L’océanique (ci-dessus) et de la série des Femmes-lianes (ci-dessous). Elle pose la question d’une origine féminine en postulant que « la femme descend de la guenon ». Une petite guenon en plastique a ainsi été peinte en bleu et installée dans l’idée d’une île faite de pâte à modeler sur polystyrène. Les couleurs fondent de façon océanique la guenon dans une terre d’origine et en-dessous d’un arbre dont les étranges feuilles sont un clin d’œil à L’origine du monde de Courbet.

Work in progress de la Residence :

Street art autour de la galerie dans le XVIIème arrondissement de Paris :

CONSTELLATIONS, 2011

du 09/09/2011 au 10/10/2011
Galerie COLLECTIE 53, rue Lemercier. PARIS 17

Vue de l'Exposition "Je cherche ... dans la Nature"

LIVRES PAPILLONS DE NUIT, 2008
Galerie No Smoking, Strasbourg.

Série de 3 grands livres Les années 2000 et de 7 petits livres (10x7x2cm) Les petits riens, le dispositif général consistait à relier une série d’infinis fragments d’images hétérogènes liées à un quotidien passé. Les livres ont été le moyen de re-garder ces souvenirs faits de dessins, peintures et photographies évoquant la mémoire, ses altérations et métamorphoses. Comme à l’origine de Sans Titre et Sans Sujet (ci-dessus) ainsi que de nombre de mes travaux, j’ai réalisé de grandes plages de peinture colorée mêlée de colle blanche et de végétaux. Ces étendues évoquent par leur couleur bleu-noir et leur moirage parfois pailleté, des ciels de nuit ou les reflets d’ailes de papillon. Elles sont des pages d’infini entre lesquelles se greffent des morceaux de souvenirs. Aucune histoire n’est racontée ici, on voit simplement défiler quelques êtres à des instants donnés, leurs yeux, des parties de leur corps, rythmés par des pages de feutre noir ajouré présentant des éléments glanés au quotidien (cailloux, matières et papiers divers). Comme un papillon de nuit, ce livre ne raconte pas d’histoire, il évoque simplement la passion de la pensée à se souvenir tout en se réinventant.