Présentation & Parcours


Vanina Langer vit et travaille à Paris
Contact mail : vaninalanger@icloud.com



LIEN VIDEO : Installation d'art total FAIRE L'AUTRUCHE


INTERVIEW à l'atelier du Préàvie, Le Pré St Gervais


FOMO-VOX au Garage Amelot POTCAST par Marie de la Fresnay





PRESSE ECRITE SUR L'EXPO-SOLO "FAIRE L'AUTRUCHE" :


Magazine BYNEZ par Clara Müller


PARIS LA DOUCE par Caroline Hauer


TOUTE LA CULTURE par Quentin Didier


Les Amis du Palais de Tokyo


LA CRITIQUE par Pauline Lisowski


9LIVES-MAGAZINE par Marie de la Fresnay





Résidence d'artiste avec DRAWING NOW / DRAWING LAB :


FOMO-VOX POTCAST à la Drawing Factory en 2021









TEXTES 

UNIVERS & PROCESSUS DE CRÉATION 




        A travers dessins et installations, œuvres monumentales et microcosmes miniatures, je crée des images poétiques qui questionnent et jouent avec l'infini, inconcevable espace-temps qui nous englobe. 
        Qu’il s’agisse d’installations in-situ, dessins de grands formats, collages, peintures-relief, mobiles ou textes poétiques, le motif du lien – ligne, de fuite - liane, est le fil conducteur. Plastique et théorique, cette liane infinie invente un chemin dans les éclats que je glane dans notre monde post-moderne, fragmenté et sans point de vue privilégié.
        La question de la figure et du fond, ou du contenu/contenant, se réfléchit toujours à partir de mon corps et de l’espace qu’il perçoit ou pense. L’enjeu est dans le dépassement des limites quotidiennes, limites spatiales ou temporelles à travers les énigmes de l’univers et de nos origines et finitudes. Les horizons inaccessibles sont le moteur de mon aventure artistique qui cherche une respiration dans nos quotidiens saturés. Cela peut tendre vers une forme d’art total. Que je regarde en avant ou en arrière... ma quête se veut d’une liberté totale, elle s’exprime dans un sens deleuzien, rhizomique, allant dans les deux sens en même temps à la façon d’un paradoxe qui tisse et détisse en même temps.
        Toujours, je cumule les références et métaphores jusqu’à une forme d’éclatement polysémique qui laisse le spectateur libre de choisir certains détails. Il recomposera librement ce qu’il voudra à travers l’histoire que j’ouvre dans mes œuvres. 

Vanina Langer






          Dans les dernières œuvres de Vanina Langer, le corps se fond dans le paysage et le devient en même temps. Cette fusion fait écho à l’énergie échangée entre les êtres de la nature. La posture de son propre corps, qu’elle dessine, exprime une quête de connexion de la terre au ciel. Elle rappelle la position de l’autruche la tête dans la terre ou celle d’un sportif qui ferait ses étirements et convoque l’idée d’un repli, de faire une arche ou un abri avec son corps. Une forme de colline apparait alors, motif que Vanina Langer explore depuis un an. Une protection, une recherche d’union avec la nature se lit également dans ses dessins panoramiques. Ils ouvrent vers un monde qui donne naissance à un autre. Des lignes fluides, qui rappellent des lianes encore une fois, composent des îles qui s’agrandissent progressivement et donnent naissance à d’autres. Ce qui suggère la canopée que l’on trouve dans la nature et dans la tapisserie de Pénélope.
 Le corps s’enveloppe, se cache également parmi les plis du paysage. Ainsi, se découvre un nid, une cabane, lieu d’enfance et de jeu. 
          Les œuvres de Vanina Langer dévoilent le processus d’une croissance, d’un développement du corps, du végétal qui se fait et défait continuellement tout comme les cycles de la nature. 

Pauline Lisowski (décembre 2018) 









De l’éclatement des formes vers l’univers infini


La rencontre avec l’œuvre de Vanina Langer ouvre vers des relations à la nature, aux souvenirs, à l’enfance et à l’imagerie du cosmos. L’artiste interroge notre rapport au monde et développe, au cœur de ses recherches plastiques, un rapport quasi animiste avec l’espace.

Ses œuvres sont chargées de sensations éprouvées, d’émotions ressenties lors de la découverte d’espaces. Dans ses dessins, d’une attention à un petit élément, détail de la nature, émerge la continuité d’un phénomène de prolifération. Des lianes, son motif récurrent, unissent, rassemblent, enlacent, semblent envahir la feuille de papier tout comme les lieux qu’elle investit. Ces végétaux symbolisent une course à la lumière, notre quête de connexions avec le monde, le maintien de liens, fragiles. Dans ses œuvres, dessins, sculptures, installations, émanent un ensemble de récits. Vanina Langer tisse plusieurs types d’histoires ou de personnages ensemble, mythes, légendes, images philosophiques, êtres végétaux, personnages ayant existé, avec ses propres souvenirs et son quotidien personnel.

Ses créations renvoient vers une forme d’élan vital, vers la croissance et la fusion entre le corps humain et la nature. Ses installations, composées d’éléments naturels et de toutes sortes d’objets colorés, de différentes textures, de perles... renvoient vers des mondes oniriques, à la fois merveilleux et inquiétants. Elles invitent à s’interroger sur le mystère de la vie, à comprendre le monde et notre place de petit être dans l’univers. Si, au premier abord, ses œuvres séduisent, des éléments comme des miroirs brisés dans ses installations, attirent notre attention et nous alertent sur un monde en éclats.

Ses petits assemblages, réalisés à partir d’objets, de matériaux collectés, récupérés, appellent eux, à l’enfance, au plaisir de construire. Souvent, certains sont réutilisés, matières pour de nouveaux projets. Ces œuvres suggèrent ce monde en constante transformation, le cycle de la nature, la vie, la mort, l’idée d’une renaissance.

Vanina Langer investit les lieux, bâtiments, en friche ; des espaces qui l’inspirent pour l’esprit qui semble y régner. Par ses créations in situ, elle peut faire surgir les souvenirs d’un être. Le personnage de Lydia Fink, devenu un mythe, resurgit, tel un fantôme, dans ses installations colorées et dans ses dessins, hommages à la trace laissée par cette femme énigmatique. Ses œuvres renvoient à la fois au monde sauvage, primitif, à une nature première, originelle et au domaine de la parure. Les petits riens, éléments de notre quotidien, trouvés, gardés, deviennent ici précieux.


Ainsi, cette artiste sonde, au travers de ses œuvres, l’infini, l’inatteignable. Elle interroge les traces qui restent dans un lieu et révèle les différentes histoires qui fondent son identité.

Pauline Lisowski, Mai 2018

                           








              Toujours, il y a eu cette liberté nécessaire de s'échapper hors champ, dans un espace-temps infini, vers une finitude ou une origine à inventer. Il n'y a pas de sens unique, pas de chronologie, pas de limites. Je projette des lignes ou des fils, à l'atelier, je suis une femme-liane. Mes lianes filent le long de mes doigts, elles me prolongent, me devancent, inventent des chemins et des histoires. Sans doute il y a pour coeur cette quête d'un "tout" impossible, une plénitude éphémère, océanique. Mon univers traverse et frôle ce "tout" avec humour, dérision, mélancolie et grand sérieux en même temps. 
               Cette réflexion d'une Image-mouvement chez Gilles Deleuze l'exprime très bien : « Le Tout n’est pas donnable, il est l’Ouvert à qui il appartient de changer sans cesse et de faire surgir du nouveau, bref de durer. Le Tout est la Relation. Un fil rattache toujours tout réel à l‘Ouvert de l’univers. Les liens de chaque chose sont impossibles à rompre mais ils peuvent être allongés, étirés à l’infini. (…) Le Tout est comme un fil qui traverse les ensembles et donne à chacun la possibilité nécessairement réalisée de communiquer avec l’autre, à l’infini. (…) Un système n’est jamais complètement clos, il est toujours relié à d’autres systèmes par un fil plus ou moins ténu. Une durée lui est transmise le long de ce fil. »

Vanina Langer
                                                                                                                                                                                                                                           










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