vendredi 5 octobre 2018

Edition /Portfolio 2018 présenté par Pauline Lisowski



De l’éclatement des formes vers l’univers infini




La rencontre avec l’œuvre de Vanina Langer ouvre vers des relations à la nature, aux souvenirs, à l’enfance et à l’imagerie du cosmos. L’artiste interroge notre rapport au monde et développe, au cœur de ses recherches plastiques, un rapport quasi animiste avec l’espace.

Ses œuvres sont chargées de sensations éprouvées, d’émotions ressenties lors de la découverte d’espaces.
Dans ses dessins, d’une attention à un petit élément, détail de la nature, émerge la continuité d’un phénomène de prolifération. Des lianes, son motif récurrent, unissent, rassemblent, enlacent, semblent envahir la feuille de papier tout comme les lieux qu’elle investit. Ces végétaux symbolisent une course à la lumière, notre quête de connexions avec le monde, le maintien de liens, fragiles. Dans ses œuvres, dessins, sculptures, installations, émanent un ensemble de récits. Vanina Langer tisse plusieurs types d’histoires ou de personnages ensemble, mythes, légendes, images philosophiques, êtres végétaux, personnages ayant existé, avec ses propres souvenirs et son quotidien personnel.


Ses créations renvoient vers une forme d’élan vital, vers la croissance et la fusion entre le corps humain et la nature.

Ses installations, composées d’éléments naturels et de toutes sortes d’objets colorés, de différentes textures, de perles... renvoient vers des mondes oniriques, à la fois merveilleux et inquiétants. Elles invitent à s’interroger sur le mystère de la vie, à comprendre le monde et notre place de petit être dans l’univers. Si, au premier abord, ses œuvres séduisent, des éléments comme des miroirs brisés dans ses installations, attirent notre attention et nous alertent sur un monde en éclats.

Ses petits assemblages, réalisés à partir d’objets, de matériaux collectés, récupérés, appellent eux, à l’enfance, au plaisir de construire. Souvent, certains sont réutilisés, matières pour de nouveaux projets. Ces œuvres suggèrent ce monde en constante transformation, le cycle de la nature, la vie, la mort, l’idée d’une renaissance.

Vanina Langer investit les lieux, bâtiments, en friche ; des espaces qui l’inspirent pour l’esprit qui semble y régner. Par ses créations in situ, elle peut faire surgir les souvenirs d’un être. Le personnage de Lydia Fink, devenu un mythe, resurgit, tel un fantôme, dans ses installations colorées et dans ses dessins, hommages à la trace laissée par cette femme énigmatique. Ses œuvres renvoient à la fois au monde sauvage, primitif, à une nature première, originelle et au domaine de la parure. Les petits riens, éléments de notre quotidien, trouvés, gardés, deviennent ici précieux.

Ainsi, cette artiste sonde, au travers de ses œuvres, l’infini, l’inatteignable. Elle interroge les traces qui restent dans un lieu et révèle les différentes histoires qui fondent son identité.


Pauline Lisowski






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